Parfois j'ai peur de moi ft. Psycho

✦ Casscoin : 138 ✦ Messages : 104 ✦ Date d'inscription : 18/12/2016

Je n'arrive pas à dormir. Pas cette nuit. Pas maintenant. Je cherche donc mon protecteur de toujours, mon preux chevalier qui me considère comme sa petite soeur : Psycho. Mes yeux se baladent dans ces couloirs vides ou le vent souffle tristement dans cette fin de soirée. Il fait froid. L'atmosphère es sombre, pesante comme une chape de plomb sur mes épaules. J'accélère mes pas en sentant mon coeur se serré à nouveau. Non, je n'aime pas ça du tout.
Ma main se presse sur ma poitrine alors que enfin j'aperçois une silhouette familière au loin.

- Psycho ! J-je... je te cherchais.

Je ne bégaye pas parce qu'il nettoir une tâche rougeâtre sur le sol mais parce que l'émotion que j'ai en moi est trop forte. Je tends ma paume vers lui, c'est un appel à l'aide. Il me sourit en me regardant. Sa bonne humeur permanente me dérange soudainement alors que le malaise en moi se fait grandissant. Je vais exploser.
Les larmes s'installent au coin de mes yeux; je me réfugie dans ses bras. L'espace d'un instant je me calme finalement et ressens quelque chose de poisseux non loin de mon épaule.

- Me dégueulasse pas avec ce sang... et puis d'ailleurs tu as fait quoi ?

Sans parler il me sermonne du regard. J'oubliais qu'il est têtu parfois, pour le moment il veut juste savoir ce qu'il m'arrive. Un soupire franchit la barrière de mes lèvres à mesure que je m'écarte de lui.

- Je sais pas quoi faire. Psycho... je ressens des trucs pour quelqu'un.

Je marque une pause volontairement en m'asseyant sur le sol carrelé du couloir.

- C'est une fille Psycho ! Une fille ! ... J-je... je ne suis pas lesbienne.

PARFOIS J'AI PEUR DE MOI

FT KINKY

“Eau de sel et citron pour les tâches de sang ! Ou bien porte du rouge !”

Ah ~ Cette nuit, je me sens encore joyeux. J'ai encore eu un des autres résidents de l'hôtel, et ce qui est magnifique ici, c'est qu'on ne peut pas vraiment mourir une secondes fois... Alors je m'amuse à en torturer quelques uns, et là, contrairement à d'habitude je l'ai fais en dehors du laboratoire... J'innove un peu ! Il faut bien briser la routine, n'est-ce pas ? Surtout lorsque nous vivons un cercle si vicieux nommé l'éternité.
Me voici donc dans ce couloir, à éponger le sang de ma si pauvre victime. Je sifflote un air de musique que je sifflote toujours, mais dont je n'arrive pas à me souvenir le nom ni l'auteur... Bien que je suis persuadé que cela reste un air classique.

Soudain, j'entends des pas s'approcher de moi. Mon sourire toujours aux lèvres, je me retourne en entendant la voix de ma petite protégée, ma petite sœur et à la fois mon tout. Je lui souris de nouveau, bien qu'elle m'ait l'air paniqué... Ma pauvre petite Kinky ~
Elle me tend la main, main que je ne tarde pas à saisir avec ma main la moins sale. Elle se réfugie dans mes bras, alors que je porte toujours mon sourire. Mon autre main, bien plus ensanglantée et tenant un chiffon remplit de sang n'est pas très loin du si mignon visage de la jeune fille. Et elle m'en fais d'abord la remarque, avant de me demander ce que j'ai bien pu faire. Je soupire, la regardant d'un air un peu plus sérieux, la sermonnant du regard.

"Ma petite, ce n'est pas de moi dont tu es venu parler je crois bien. Alors... Dis-moi ce que tu as, ça me semble bien plus important qu'une vulgaire flaque de sang sur le carrelage du couloir."

Je l'observe alors s'éloigner de moi, tout en soupirant. Je me remet en même temps à nettoyer cette si grande tâche de sang, tout en écoutant ce petit animal blessé... Oooh, ma pauvre. Les sentiments ce n'est guère une tâche si facile à traiter. L'eau de javel ne suffit point. Je l'observe du coin de l’œil s'asseoir sur le sol, avant de me dire ce qui la tracasse réellement... Je fronce un peu les sourcils, avant de me redresser. Mon regard reste fixe dans le sien.

"Ma chérie... Tu sais, être lesbienne n'est pas quelque chose de grave en soi. C'est même naturel. Je suis moi-même gay, je te le rappelle." Je lui souris de façon rassurante, avant de me mettre face à elle pour faciliter la discussion. "Réfléchis bien... Est-ce que le fait de rejeter une vérité pareille t'empêchera d'aimer cette fille ? Non, et il va falloir que tu l'acceptes. Et tu verras, tu te sentiras bien mieux après avoir accepté cela. Ton si charmant visage, n'en sera que plus rayonnant. Et puis, si ça ce trouve, elle aussi elle est lesbienne ! Qui sait ! Moi je dis que tu devrais même l'aborder."

Oui, elle devrait. Surtout avant de le regretter. Je lui souris encore, puis me remet à nettoyer. Ce qui ne 'empêche pas de rester aussi bavard...

"Et, comment s'appelle-t-elle, cette petite chanceuse ?"

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Il me réconforte comme il l'a toujours fait. Et alors que je fixe la flaque qu'il éponge je me rends compte que moi aussi j'aimerais être une simple petite trace de liquide sur le sol. Me liquéfier me semble une excellente solution à mon problème. Je m'évaporerais au moindre contact de soleil. Pouf ! Envolée !
Les paroles de mon bienfaiteur me berce doucement tandis que je contemple les carreaux de marbres recouvrants le sol de l'hôtel. Bien sûr que tout ceci n'est pas un drame, c'est juste que je n'arrive pas à m'y faire. Peut-être que l'accepter m'aiderait, il a raison de ce point de vu là mais si je me retrouve seule à cause de ça ? Non, pas possible. J'affiche une moue boudeuse en déposant mon poignet dans le creux de ma main. C'est bel et bien une sacré affaire. Psycho finit bien vite sa phrase me laissant à loisir de répéter ses mots...

- L'aborder... L'aborder... Tu es fou.

Je fais non de la tête en tremblotant, je vais lui faire peur et je le sais ça. Ma salive descend dans ma gorge alors que j'entame une longue explication.

- En fait ça me perturbe parce que je pensais que justement j'étais... pas attiré par les autres. Je me disais que finalement tout ça pour moi c'était secondaire, que avoir une relation ne me tenterait pas tu vois. Le soucis c'est qu'elle a débarquer sans prévenir et dans la chambre voisine à la mienne qui plus est ! Je sais pas si tu te rends compte du truc...

Je bafouille difficilement sans quitter mon ami des yeux. Lui, toujours affairé à nettoyer son bazar sanglant, m'écoute d'une façon que je qualifierais de partielle. Je marque une pause dans mon raisonnement en me triturant les ongles; manie qui ne me quittera jamais semble-t-il.

- Elle... s'appelle Dreamy et elle est magnifique.

Mes yeux se lèvent vers la vieille tapisserie me faisant face. Bientôt mon esprit remplace les dessins par la vision angélique qui illumine tous mes matins : Dreamy. Un soupire de ravissement m'échappe lorsqu'un claquement de doigt à côté de mon oreille me fait sursauter.
Psycho me fixe en haussant un sourcil, il sourit bêtement. Je repousse son visage d'un simple geste de la main avant de bouder. J'étais bien dans mon petit rêve moi.

- Quant au fait qu'elle soit lesbienne je ne pense pas. Elle a plutôt le genre à sortir avec des mecs bien musclés, bien beau tu sais.

Je me tourne vers mon compagnon de fortune avec un haut le coeur, il en a vraiment foutu de partout tant et si bien que j'aimerais presque l'aider. Pourtant l'idée me révulse. Désolé Psycho ! J'épongerais pas encore aujourd'hui.

PARFOIS J'AI PEUR DE MOI

FT KINKY

“Eau de sel et citron pour les tâches de sang ! Ou bien porte du rouge !”

J'éponge, je rinces le chiffon dans le seau d'eau devenue rouge, j'essore et j'éponge de nouveau. N'importe qui aurait fuit à la vue de cette scène, ce que je peux en quelques sortes comprendre. Les gens, ils ont peur de la mort et même dans la mort ils en ont encore peur. Tomber sur un psychopathe comme moi, en général ce n'est pas un très bon signe non. Mais... Kinky elle, elle est tellement différente des autres. Elle n'a jamais fuit devant une de ces scènes. Elle m'a même accepté, et me considère comme un grand frère. Alors, depuis elle est devenue mon petit bijou. Ma petite protégée et ma petite sœur. Elle sait pleinement que je suis fou. Que je n'ai pas toute ma tête, mais elle reste quand même avec moi et me demande parfois des conseils.
Je l'écoute répéter plusieurs fois mes mots, puis je ris en l'entendant me dire que je suis fou.

"Tu le sais bien, que oui."

Je me remet à nettoyer, l'écoutant toujours d'une oreille. Elle m'avoue avoir pensé ne pas être attirée du tout par les autres. C'est toujours difficile à comprendre ce genre de choses, surtout à propos de soi. Je la regarde du coin de l’œil alors qu'elle se triture les ongles tout en marquant une pause dans sa phrase. Dreamy ? Alors c'est comme ça que s'appelle cette fille qui la met dans un état pareil ? Je souris encore, ne m'arrêtant pas de nettoyer.

"Tu sais, je pense que justement ça ne peut être qu'une bonne chose pour toi tout ça. Surtout qu'elle soit dans la chambre voisine à la tienne. Ça te facilitera la tâche, et vous pourrez discuter de temps à autre en tant que voisines de chambre ce qui pourra amener à autre chose si possibilité il y a." Je m'arrête, la regardant toujours aussi souriant. "Tu ne risques rien en l'abordant tu sais... On a l'éternité devant nous ma belle. Et vivre ça seule risque d'être fort déprimant. Alors il vaut mieux tenter plutôt que de ne rien faire."

Je vois le regard de Kinky se bloquer sur la tapisserie derrière moi. Est-ce que j'ai parlé dans le vide ? Hum, ça m'en a tout l'air... Je fais la moue avant de m'approcher d'elle. Je la regarde, haussant un sourcil puis claque des doigts, affichant un sourire idiot. Elle se réveille, repoussant mon visage d'une main ce qui me fait ricaner. Et elle me boude. Si c'est pas mignon ça ? Je penche ensuite un peu la tête, me grattant le cou... Avec ma main sale. Intelligent ça, Psychotic. Je grimace un peu, avant de répondre aux inquiétudes de ma protégée.

"On pense tous ça au début je pense... Enfin, tous. Moi, je suis un cas à part tout le monde le sait bien, mais ce que je veux dire c'est que si ça ce trouve, tu penses quelque chose de complètement erroné, et que la seule chance de savoir si c'est vrai ou pas... C'est d'aborder cette fille."

Je lui souris, me remettant à nettoyer ce joyeux bordel que j'ai foutu. Eh, j'ai quand même enlevé pas mal de sang, hein ! Y'en avait plus avant que Kinky arrive...

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Je fixais mon compagnon de fortune en esquissant un demi-sourire. Il était chou à me donner tant de conseils dis donc ! Lui ne semblait pas pour autant plus doué que avec moi et les sentiments mais je me retins de mentionner ce détail. D'ailleurs ou en était-il ? Je secouais la tête pour éviter de penser à tout ça car je voulais lui signifier que j'étais réceptive à ses mots. Portant plus d'attention à ses paroles, je l'examinais d'un air circonspect.

Une fausse idée ? Néanmoins, j'arrivais difficilement à percevoir la chose autrement. Imaginer Dreamy au bras d'un mec subtilement musclé me semblait la meilleure des choses pour elle. Toutefois je sentais mon coeur se serré atrocement dans ma poitrine, je sentais que je n'avais pas envie de la partager. Pourtant, devrais-je capable de la rendre heureuse ?

Je continuais de songer à cela tandis que Psycho clôturait son discours. Je fis une moue boudeuse et me glissais davantage contre lui, qu'importe le fait qu'il est du sang sur lui après Tout, j'avais juste besoin de son réconfort. Mon regard glissa sur les traces de sang macabres inondant le sol. D'un simplement mouvement d'épaule je montrais mon air désabusé.

- Bien, j'ai compris. Tu as gagné j'irais lui parler.

Je m'écartais de mon ami un instant tout en cachant la petite joie qu'il l'avait insufflé dans le coeur. D'une main ferme je m'emparais d'une serpillière et m'appliquais à l'aider. Puis vint un énorme blanc. Je stoppais mon action en relevant des yeux de merlan frit vers mon ami.

- Mais qu'est ce que je vais lui dire ? Bordel...

Mon souffle se coinca dans ma gorge alors que je tentais de retourner à mon nettoyage compulsif, moi qui pensais que cela m'aiderait je m'était trompé. Tout en bredouillant, je continuais de marmmoner.

- Elle va me prendre pour une débile ! Je perds tous mes moyens quand je la vois. Aaah zut zut et rezut !

Expédiant la serpillière pile dans le sceau je soupirais avec rage. J'étais vraiment une bonne à rien.

PARFOIS J'AI PEUR DE MOI

FT KINKY

“Eau de sel et citron pour les tâches de sang ! Ou bien porte du rouge !”

Mes mains s'activent d'autant plus à récurer le sol imbibé de sang lorsque je finis mon petit discours plein de conseils à Kinky. Mais très vite, je me fais interrompre lorsque ma meilleure amie se glissant un peu plus contre moi, alors que je suis toujours sali par le sang d'une de mes victimes.Je grimace légèrement, mais la laisse faire voyant qu'elle n'en n'avait littéralement rien à faire, bien que j'évite tout de même de la prendre dans mes bras pour ne pas la salir davantage. Je la regarde, posant doucement ma tête contre la sienne avant de sourire en voyant son air désabusé tout en me donnant l'affirmation qu'elle irait parler à sa dulcinée. Je suis si content !

"Ahah, je ne perds jamais, c'est pour ça. En plus d'être très convainquant ! Tu m'en diras donc des nouvelles ~"

C'est donc l'air enjoué, que je me remet à nettoyer en observant mon amie s'appliquer à faire de même pour me donner un coup de main. Un silence s'installe, et la tâche de sang par terre semble partir un peu plus vite, il n'en reste plus beaucoup désormais. Puis, vint cet instant étrange, où Kinky me regarde avec une tête digne de n'importe quel film comique.

"Bah... Euh... Dis lui tes pensées chouchou !"

Oui, c'est le mieux à faire ! Enfin, je crois ? Je la regarde d'un oeil intrigué, alors qu'elle retourne a son ménage. Je grimace un peu en l'entendant parler.

"Mais non ! Elle ne va pas te prendre pour une idiote, voyons ! Moi, je trouverais ça plutôt... Euh... Mignon, de voir quelqu'un perdre ses moyens en me voyant.."

Je grimace un peu sachant que je ne suis pas un expert en compliment, avant de me forcer à sourire de manière rassurante. La serpillière que tenait Kinky il y a quelques secondes finit brutalement dans le seau. Je soupire un peu, posant ma serpillière contre un mur puis j'essuie mes mains sur un chiffon propre avant de prendre la petite dans mes bras.

"Tu as vraiment toutes tes chances, Kinky. Tu es une fille adorable, magnifique et en plus très ouverte d'esprit."

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[color=#9933ff] Je retombe lourdement sur les marches après avoir expédié la serpillière je ne sais où. Fixant d'un air morne le sol qui me fait face j'enfouis ma tête dans mes mains avec désarroi, grogne avec colère puis redevient immédiatement triste. Mon coeur se serre, il me fait mal depuis longtemps mais j'ai l'impression que ça ne fait que empirer avec les jours qui passent. Mon menton se repose dans mes mains calmement alors que ma gorge devient un étau insupportable me poussant à renifler pour reprendre mon souffle. J'inspire, j'expire avec douceur tandis que enfin une étreinte rassurante m'entoure et me berce. D'un coup je me laisse basculer contre mon ami et ferme les yeux, les minutes défilent tandis que je m'hhabitue à sa chaleur délicate. Mes yeux se ferment avant de se rouvrir comme si un mirage venait de se produire. Je recule légèrement à fin de mieux croiser le regard de celui dont je suis la protégée.

- Mignon ? Ah... Peut-être oui...

Mon regard coulisse en direction des ombres menaçantes que la lune fait apparaître avec magie sur les murs. J'inspire profondément avant de me tourner à nouveau vers psycho. Je lui tends mon petit doigt et scelle ainsi la promesse de parler à ma voisine de chambre. Puis vient le moment ou c'est moi qui me soucie de lui, ou c'est moi qui le questionne sur sa vie, sur ses envies, sur ce qu'il me cache.
Tout en me dandinant le moins possible, je parviens à me réinstaller correctement face à lui en esquissant un sourire taquin.

- Et toi alors ? Tu ne me parles pas beaucoup en ce moment mais j'ai cru comprendre que certaines choses se trament !

Du bout de mon index je le menace gentiment avant de poker le bout de son nez; il est l'un des seuls à me voir comme ça et je dois avouer que cela me rassure. Sans perdre ma bonne humeur soudaine je continue de gigoter en ancrant mon regard dans le sien. J'aimerais tout savoir bien que ce soit impossible, pourtant, déjà faire une percée dans son monde me suffirait. Il est tout pour moi, mon frangin !