Étrange amitié

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- Une semaine déjà. Comme le temps passe vite. C’est à quoi pensait Modesty tandis qu’il marchait, un petit sourire au coin des lèvres.
En effet, ça faisait une semaine qu’il s’était réveillé dans l’hôtel Gwisin. Au début il ne comprenait pas ce qu’il faisait là, jusqu’à qu’on lui dise qu’il été mort.
Oui, mort ! Il était mort et il ne sait même pas comment s’était arrivé. Il n’a aucun souvenir de sa vie avant l’au-delà comme tous les habitants de l’hôtel. Il ne se rappel de rien et ne veut pas se rappeler.
Modesty a peur. Peur de découvrir quelque chose qui ne le laissera pas vivre tranquillement son éternité. Vas savoir, peut-être qu’il était un criminel avant. Non en effet, c’est mieux ainsi.
Le problème c’est qu’il ressent comme un vide en lui. Il sait que son passé éclaircirait son futur et les questions qu’il se pose. Comment s’appelle-t-il ? A-t-il de la famille qui le pleure ? Il l’ignorait.
Bon pour le moment, cela n’est pas bien grave. Il s’amusait bien depuis son réveil. Il était invité à toutes les soirées et si par hasard on avait oublié de l’inviter, il s’invitait tout seul. Cette seule pensée le fit sourire.
D’ailleurs la soirée qu’il venait de quitter était plutôt pas mal et les filles plutôt jolies. Mais il avait un peu bu et avait besoin d’un peu d’air frais. Tout en marchant, Modesty regarda le ciel. C’est pourquoi, il ne vit pas le groupe de 4 jeunes qui venaient en sens contraire.
L’inévitable se produit. Modesty, qui n’a pas pu se dévier à temps, frappa l’épaule d’un des mecs.
- Eh oh, t’as pas des yeux mec ? cria un des 4 brutes.
- Ta bien vu que je vous regardais pas. T’aurait pu te dévier ou alors t’es tellement con que ton cerveau n’a pas pu réagir à temps.
Apparemment sa blague ne faisait rire que lui.
- A genoux ! Excuse-toi et je te pardonnerais peut-être, dit la brute avec un sourire maléfique.
- Hahahaha ! M’excuser ? T’es plus bourré que moi.
Pendant qu’il rigolait, Modesty réfléchissait. Ok, il sait se battre. Il ne sait pas comment mais apparemment il est plutôt doué comme il a pu le démontrer au cours de la semaine.
Mais soyons réalistes, 1 contre 4, il était sûr de se faire défoncer.
Le groupe s’avançait vers lui avec des regards menaçants. Modesty devait réfléchir vite. Un mec !
En regardant autour de lui, il vit un mec qui passait tout près d’eux et il avait l’air d’être de mauvaise humeur. Parfait, il ferait l’affaire.
- Eh ça fait longtemps ! Que fait tu dans le coin? Tu m’as trop manqué, dit Modesty tout en avançant vers l’inconnu et en le prenant dans ses bras.
Avant qu’il ait pu comprendre ce que lui arrivait, le groupe s’est jeté sur l’inconnu et sur Modesty.

Étrange amitié

Modesty & L

Je vous avouerais que ce soir je n’avais envie de croiser personne, ni même rencontrer qui que ce soit, que ce fut quelqu’un de la bande ou bien quelqu’un que je côtoyais en dehors de mon cercle d’amis proches. Ce soir je n’avais envie de rien, je voulais simplement que l’on me laisse seul dans mon coin afin de tout oublier. Cela faisait seulement quelques jours que j’avais mis fin à ma relation avec Passion après que je lui ai avoué plus d’une chose, après que nous nous étions adonnés à nos derniers plaisirs charnels, avant que je lui partage toutes ces paroles horribles qui puissent la repousser. C’était drôle, mais en y repensant je m’étais demandé pourquoi avais-je mis autant de temps à songer à cette idée là, nous aurions pu y mettre terme plus tôt, je ne me serais pas autant torturé l’esprit, elle n’aurait pas joué autant avec moi et je ne me serais tout simplement pas perdu dans cette drôle sensation qui naissait tout doucement en moi, peu importe, il valait mieux maintenant que jamais. Il en était mieux ainsi, oui.

Afin de me changer les idées, et éviter d’étouffer dans ma chambre, je sortais prendre l’air après avoir enfilé une veste et me dirigeais direction le parc, là où je serai certain que personne, ou du moins, peu de personnes y seraient à une heure aussi tardive tout en profitant d’un peu d’air frais. Je descendais au rez de chaussé et passais devant le bar, là où je pouvais apercevoir toute la bande à notre table habituelle. Cependant mon regard ne s’éternisa pas sur ce décor festif et je pressais simplement le pas pour ne laisser l’amertume s’emparer de moi. Je ne devais regretter mes actes pour le moins du monde.

Sans me rendre réellement compte, je continuais d’avancer, de m’enfoncer dans les ténèbres tout en songeant à tout ce que j’avais fait jusqu’à présent, rien de bien beau, rien de fantastique, tout qui soit l’opposé d’un acte héroïque. Là où je passais, j’avais beaucoup blessé, beaucoup fait verser de larmes et torturé mentalement nombreuses âmes et je n’avais jamais réellement songé aux conséquences que cela pourrait engendrer sur elles. Étais-je horrible ? Étais-je l’un de ces horribles personnages d’un conte auquel on ne souhaitait que la malchance se retourne contre eux pour avoir commis autant de mésaventures à d’autres ? Pathétique.

Alors que les minutes s’écoulaient, rien de ma situation ne s’était améliorée, je ne parvenais à chasser les démons qui me hantaient sans cesse, pas le moindre, et je n’avais la sensation que de m’enfoncer davantage dans mes tourments jusqu’à ce que l’on m’interpelle sans que je n’y comprenne ce qui se passe. Je levais les yeux en direction du bruit et aperçu toute une bande de mecs, dont quatre entouré un qui semblait être dans une mauvaise posture. « What? » Celui du centre s’était frayé un chemin parmi les quatre autres avant de me rejoindre et me prendre dans ses bras. Je tentais de me défaire de son emprise tant bien que mal, mais ce type insistait et me tenait fermement, laissant croire que nous nous connaissions. Se foutait-il de ma gueule ou bien ? Je n’avais réellement le temps de penser davantage à la question puisque les quatre brutes s’étaient précipitées sur nous sans plus attendre, semblant vouloir nous arracher la mâchoire. Moi qui avait pour habitude d’entrainais les autres, je fus pris au dépourvu lorsque la situation s’inversa. Sans plus tarder, l’inconnu me prit par la manche de ma veste et nous courrions à toute vitesse, nous enfonçant davantage dans le parc sans savoir où nous nous rendions tandis que ces brutes n’avaient l’envie de nous lâcher, continuant à nous poursuivre où que nous nous rendions. Mais qu’est ce que cet abruti avait bien pu leur faire pour qu’ils lui en veuillent à ce point ? Alors que la chasse se poursuivait, ils finirent par tomber dans une impasse et se retrouvèrent coincer pendant que les quatre arrivaient déjà à leur hauteur. Je finissais par perdre patiente et me trouvais complètement essoufflé. « Putain … j’ai jamais couru aussi vite depuis que je suis mort… » Je tentais de recouvrir à une respiration normale, mais les types ne nous en avaient pas laissé le temps et s’étaient déjà hâtés sur nous avec des morceaux de fer qu’ils n’avaient hésité à nous vouloir porter. « Ohhhh on se calme messieurs ok. » Nous esquivions les coups en nous séparant chacun sur un côté. Je déviais légèrement mon regard en direction de l’inconnu qui m’avait assigné tout cela sans demander mon avis. « J’espère pour toi que tu as une idée, parce qu’autrement je crains fort pour ta peau bien que tu sois déjà mort. » Toujours aussi essoufflé, je fixais les quatre types en rognes qui continuaient à nous dévisager.

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« Une idée ? La seule idée que lui venait à l’esprit s’était qu’ils allaient devoir se battre. Qu’ils le veulent ou non. Il n’y avait pas d’échappatoire possible. »

Modesty fixa l’inconnu de l’autre côté et hurla :
- Désolé de t’avoir entrainé dans tout ça mec mais deux contre quatre est déjà plus équitable qu’un contre quatre, dit Modesty en rigolant.
Toutefois, l’inconnu n’avait pas l’air de trouver la blague drôle. D’après son regard, il voulait surtout l’étriper.
« Bon tant pis », pensa Modesty. « Il voudra sûrement me voir mort, à nouveau, mais on verra ça après. La priorité en ce moment c’est de se livrer de ses brutes.
Bon, analysons la situation. Il sont assez grands, costauds et apparemment, sont habitués avec la violence. Heunnn, on va passer un mauvais quart d'heure ».

Comme si les autres avaient pu l’entendre, ils perdirent patience, exactement à ce moment là.
- Eh on ne vous dérange pas trop ? On aimerait bien vous donner une leçon et continuer notre chemin tranquillement. Les trois autres rigolèrent.
- Oh les mademoiselles, vous voulez bien vous taire ? J’essaye d’avoir une conversation avec mon ami ! dit Modesty

A ce moment le mec qui avait parlé juste avant et qui était apparemment le chef du groupe, avança vers lui et essaya de le frapper avec le morceau de fer. Coups, que Modesty arriva à esquiver péniblement.

- C’est de la triche, je n’étais pas prêt ! dit-il avec un sourire sournois.
- A non ? Et maintenant ? Dit le chef du groupe en levant le fer pour le frapper à nouveau.
« Putain, j’aurais dû fermer ma grande gueule », c’est à quoi pensa Modesty juste avant d’esquiver le fer.
Il réussit à repousser la brute et à reprendre son souffle quelques instants. Vraiment juste quelques secondes, car la brute donna l’ordre aux trois autres de les frapper.

Tout en se débattant du mieux qu’il pouvait, Modesty eu une pensée pour l'inconnu.
Il senti quelques remords de le mêler à tout ça. Mais ce sentiment ne dura qu'un moment. Son attention a été attirée vers les deux gars qui essayaient de le tuer pour la deuxième fois.

Il se battait comme s’il avait le diable à ses trousses. A un moment, le chef du groupe réussit à le toucher à la poitrine avec le fer. Modesty chancela et failli s’écrouler par terre mais tient bon et le repoussa. Toutefois, il avait l’impression que ses poumons se broyaient.
Le coup a été dur, douloureux et sa respiration rapide dû à l'exercice, n’aidait pas à calmer la douleur.
« Tiens bon Modesty ! Ce n’est pas le moment d’être faible ». Il réussit à toucher ses adversaires. Un au menton et l’autre au flanc avec une telle agilité et force que le deuxième s’écroula par terre hurlant de douleur.
Son collègue regarda Modesty. On dirait que ses yeux jetaient des éclairs tellement il été furieux. Il se mit à avancer dangereusement quand tout d’un coup ils entendirent un hurlement déchirant de l’autre côté.

Une des brutes était à terre.

Les deux gars qui étaient encore debout n’ont pas hésité. Ils prirent leurs compagnons blessés et dégagèrent aussi vite que possible.
Avant de partir le chef de la bande prit le temps de menacer Modesty : prépare-toi ! Tu as gagné cette fois mais je ne te laisserais pas tranquille longtemps.

Modesty remercia le ciel que ces mecs s’inquiètent suffisamment de leurs compagnons pour s’en aller.

Il vit le groupe s’en aller loin d’eux et regarda l’inconnu avec un grand sourire aux lèvres. Grossière erreur !

Étrange amitié

Modesty & L

Je ne sais pas si je ferais mieux de lui foutre une patate dans la gueule ou bien si je devais compatir avec lui, mais la compassion n’étant pas mon fort, je vous avouerais que j’étais bien plus tenté de l’aider, et ensuite en terminer avec lui pour lui faire payer ce qu’il m’avait infligé sans mon accord. Comme si j’avais besoin que l’on me foute dans la merde pour achever ma soirée et mon humeur, déjà bien dégradée. Et puis quoi encore ? Je laissais un simple soupir s’échapper d’entre mes lèvres, lui exprimant toute ma lassitude et mon mécontentement bien qu’il me présenta ses excuses. Les mains installées confortablement dans les poches de ma veste, j’observais calmement les quatre brutes face à nous, les analysants pour finalement en conclure que nous ne faisions clairement pas le poids face à eux, se trouvant plus nombreux et armés que nous ne l’étions. Mon regard s’assombri, et je nous imaginais déjà nous débattre avec tant bien que mal, mais qu’est ce que j’avais fait pour mériter de tomber sur un type comme lui ?

Alors que les quatre types commençaient à s’impatienter de nous donner une raclée, mon nouvel ami continuait à les provoquer comme s’il pensait vraiment que nous nous en sortirions intact. Se foutait-il de ma gueule ? Fermant un bref instant les paupières, je tentais du mieux que je pu de me calmer, et me forcer à croire que cela terminerait à notre avantage. Un soupir s’échappa de nouveau tandis que je le voyais toujours les provoquer, bon sang ne pouvait-il pas éviter de nous apporter encore plus d’ennuis celui là ? Mais nous ne restions pas longtemps à bavasser ainsi, la patience avait des limites, et elle se trouvait déjà être à bout pour ces quatre abrutis qui s’étaient hâtés pour s’occuper de nous en se départageant équitablement.

Laissant ma haine de côté, j’observais silencieusement les deux qui se rapprochaient dangereusement vers moi, tout aussi armés que les deux autres occupés à jouer avec mon camarade. Encore une fois un soupir se fit entendre, et je levais les mains dans les airs tout en plongeant mon regard dans les leurs. « Messieurs, sachez que je n’ai rien à voir avec l’autre abruti, je ne le connais même pas, il s’est juste jeté sur le premier venu pour que quelqu’un puisse partager sa souffrance, alors allez vous en prendre à lui. » Je laissais un sourire amical se dessiner sur mon visage et poursuivais, « Je suis un gentil moi, c’est lui le méchant, pas moi. » Voyant leur réaction, ma tentative n’aura pas fonctionné sur eux, ils semblaient déterminé à aller jusqu’au bout. Bon sang, quelle merde. Rabaissant mes bras je m’avançais doucement vers eux. « Ok comme vous voulez. Je n’ai rien sur moi de tout façon, donc si vous voulez me faire la peau, allez-y. » Les deux s’étaient regardés un instant, certainement surpris de ma réaction et me prendre pour un cinglé. Alors qu’ils finirent par avancer plus que déterminés, ils se précipitèrent en ma direction et s’apprêtèrent à me porter un coup tandis que je m’abaissais en vitesse et fit un croche patte à l’un qui chuta, pendant que je ramassais son bâton en fer en vitesse, et me défendis avec celui-ci contre l’autre qui m’attaquait sans répit. Esquivant les coups, j’avais la sensation de ne faire que reculer face à mon adversaire, ce qui me contrariait franchement. Au fur et à mesure, je finis par me prendre les pieds en trébuchant sur un assez gros caillou et tombais à la renverse tandis que l’abruti s’était précipité, à deux doigt de me planter son morceau de fer en plein dans l’œil. Je me débattais comme je pu, avec toute la force que je pouvais trouver en moi bien qu’il était avantagé. Le morceau de fer à seulement quelques centimètres de mon œil, je finis par lui porter un coup à son entre jambe de mon genou. Il tomba sur moi et je le repoussais sur le côté avant de lâcher le bâton de fer et le saisir par le col de sa veste. Sans attendre une seconde de plus, je lui portais de violents coup de poing au visage sans m’arrêter jusqu’à que ce dernier se retrouve avec le visage en sang. Son collègue avait finit par se relever et me repousser en me portant un coup de poing au visage avant de venir récupérer son ami amoché. Alors qu’ils disparaissaient dans l’ombre, je me souciais plus de ces types mais simplement de ma propre personne et portais ma main à mon nez qui semblait cassé. « Putain … » Voyant du sang apparaître sur ma main, je baissais la tête vers le bas, complètement blasé. Relevant la tête, j’ôtais ma chemise et vins essuyer tout le sang qui continuait de couler à flot avant de me lever. Je laissais un long soupir s’échapper d’entre mes lèvres et lorsque mon regard dévia accidentellement vers l’abruti de première mon regard s’assombri encore plus et je jetais ma chemise à terre et le saisis par le col de sa haut avant de lui porter un violent coup de poing au visage. « Pour m’avoir foutu dans la merde. » Je le relâchais et le laissais tomber à terre, puis le saisi à nouveau et lui portais un autre coup. « Espèce d’enfoiré. » Je le relâchais pour de bon et m’écartais un peu de l’inconnu, satisfait de m’être vengé. Cependant je n’en restais là, bien trop énervé pour qu’on puisse parvenir à me calmer dans l’immédiat, je le soulevais et le bloquais contre le mur en le tenant par le cou prêt à lui porter le coup fatal qui clôturera cette soirée complètement dingue.

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« Il se débrouille plutôt pas mal »
Avant que le groupe d’assaillants se sauve, Modesty remarqua que l’inconnu se défendait plutôt bien. A tel point que la brute qui poussait des écrits étendue par terre avait le visage en sang et semblait souffrir le martyre.

Modesty se félicita d’avoir eu la chance que ce mec sage se battre. Sinon il aurait dû s’occuper des quatre autres et défendre l’inconnu qu’il avait foutu dans la merde en plus de sa propre peau.

Il était perdu dans ses pensées avec un petit sourire aux lèvres quand il reçu un coup en plein visage. Il tomba à terre. Il ne s’y attendait pas à cela. Bon, que l’autre veuille le tuer était normal mais il pensait pouvoir lui parler avant qu’il passe à l’action.

Modesty senti un goût amer. Il porta sa main à ses lèvres et se rendit compte qu’il saignait. « Putain ! Ça va abîmer mon charme tout ça ».

Il n’a pas eu le temps de dire quoi que ce soit. On l'a remit debout et un autre coup suivit le précèdent avant qu'il glisse, une fois de plus, le long du mur.

Modesty se laissa faire. Il avait envie de riposter mais il savait très bien qu’il y avait de très fortes chances que ça arrive quand il a impliqué cet inconnu dans ses problèmes. Il s’en doutait que son nouvel ‘ami’ ne serait pas enchanté d’avoir été entrainé dans une bagarre malgré lui.
Donc il lui devait au moins cela.
Il se laissa donc faire. Encaissant les coups sans faire le moindre bruit, sans rien dire, sans se plaindre. Il était plutôt fier de lui. Mais il avait mal. Il souffrait affreusement. Cependant, il ne laissa rien paraître. Il ne manquerait plus que l’inconnu le prenne pour une petite nature.

Intérieurement, Modesty pensa « si je me défends, il n’a aucune chance ». En effet, il avait pu analyser comment l’autre se battait. Il était violent et rapide mais ses coups manquaient de précision. Si Modesty devait se battre contre lui, il ne sortirait pas indemne mais il gagnerait.

Il le regarda. Ses yeux, furent d’abord attirés vers le regard de son adversaire. Il semblait furieux et prêt à tuer quelqu’un, en l’occurrence lui. Puis il remarqua que son camarade était bien amoché. Du sang coulait de son nez et il avait une forme bizarre. Il l’avait sûrement cassé. « Par ma faute ». Un sentiment déplaisant envahit Modesty. Des remords. Il n’aimait pas en ressentir. « Merde, j’ai une dette envers ce connard maintenant ».

Il a été de nouveau soulevé et plaqué contre le mur. Une douleur atroce s'est faite sentir.
Apparemment, le combat précédent l’avait bien amoché lui aussi. Il devait sûrement avoir une ou deux côtes cassées. « Et merde ! Cette soirée se passe de mieux en mieux ».

A la base, il était sorti pour marcher un peu tranquillement. Respirer un peu d’air et réfléchir et voilà que sa soirée avait pris une tout autre tournure.

En plus, il voyait bien que son nouveau camarade n’allait pas en rester là.
Pour ne pas en souffrir d’avantage et aussi, parce qu’il en avait assez, il dit :
- J’ai une dette envers toi ! Tu es très en colère et c’est bien normal. C’est pourquoi je t’ai laissé me frapper sans rien faire. Je le mérite.
Ton aide m’a été d’un grand secours ce soir.
Je suis quelqu’un qui paye toujours ses dettes et ce soir j’en ai une envers toi.
Peu importe quand, peu importe pourquoi, quand tu auras besoin de quelqu’un, je serais ton homme. Modesty parla en prenant soin de détacher ces derniers mots.
Il pensait sérieusement ce qu’il disait et était résolu à payer sa dette envers cet inconnu.

Si l’autre savait déchiffrer tant peu soit-il, les expressions, il verrait que Modesty était sincère et qu’il était résolu à tenir parole.

Puis restant fidèle à lui-même, Modesty continua, en s’efforçant de faire un sourire amical (pas sûr que ça soit très réussit):
- Bien sûr, pour cela je serais plus efficace si je suis encore ‘vivant’ et entier.

Après ces mots il attendit. Il s’attendait à n’importe quelle réponse de la part de son adversaire et y était prêt. Soit une phrase, soit un autre coup de poing ! « Espérons qu’il prenne au sérieux mes dires pour qu’on puisse, enfin, en finir avec cette soirée ».

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Modesty & L

Une dette. Effectivement, il avait à présent une dette envers moi, et il avait plutôt intérêt en s’en rappeler ou j’aurai malin plaisir à lui faire recouvrir la mémoire. Je préférais sincèrement qu’il agisse ainsi afin d’éviter d’écorcher davantage mes poings qui commençaient à devenir rouge, à force de cogner à tors et à travers sur tout et n’importe quoi bien que cette douleur et les bleus qui allaient apparaître sous peu finiront par disparaître. Il n’était finalement pas aussi borné que je le pensais, il savait parfaitement rendre la pareille, bien qu’en réalité il était le seul fautif. « Sage proposition. » Un sourire avait étiré mes lèvres tandis que je retenais mon poing en suspend, le toisant du regard avec insistance. Je l’examinais silencieusement, il semblait être dans la même tranche d’âge que je l’étais, son visage ne m’était pas familier, je ne l’avais jamais croisé à l’hôtel, il devait certainement être une de ces nouvelles âmes qui avait rejoint l’au-delà récemment. Je l’écoutais poursuivre sans broncher, attentif à la moindre de ses paroles devenant de plus en plus croustillantes. Alors que les secondes s’écoulaient, mon camarade semblait s’impatienter suite à son offre, voyant que je n’avais levé le petit doigt, il me signalait de mon silence un peu trop long à son goût. Son regard semblait dire vrai, l’expression qu’affichait son visage semblait quant à lui neutre. Peu importe, de toute évidence il ne s’en sortirait pas aussi aisément avec moi. S’il était parvenu à échapper à ces brutes ce soir, il pouvait être certain qu’il ne s’en échapperait avec moi, ou alors difficilement en tout cas. Me redressant tout en ne lâchant le col de sa veste que je maintenais toujours fermement entre mon poing, je terminais par m’écarter, reculant de deux pas toujours en le toisant du regard. Un rire moqueur vint se faire entendre avant que je ne me décide à prendre la parole. « Tu as plutôt intérêt à te rappeler de tes paroles le jour viendra, car moi je n’oublierais pas, sois certain. » Relevant un peu la tête tout en continuant à le regarder de haut je laissais un léger sourire en coin se dessiner avant de poursuivre. « Autrement, je paierai cher pour ta peau. » Penchant légèrement la tête sur le côté, mon sourire en coin s’était étiré davantage et je tournais les talons.

Cette dette qu’il me devait à n’importe quel moment me sera d’une grande aide, peut être pas demain, ni même dans une semaine, voir plus, mais je savais que tôt ou tard j’aurais besoin que l’on me vienne en aide. J’ignorais la raison exacte, mais peut être qu’en acceptant ce qu’il me promettait en retour, je devinais qu’il me serait utile face à un danger potentiel qui se préparait. Quelque chose qui, sûrement, m’effrayait et auquel je savais qu’il n’y aurait d’échappatoire cette fois-ci. Quelque chose qu’il me fallait préparer au détriment de me retrouver errer pour l’éternité, enchaîné à je ne sais quel châtiment qu’on m’aura attribué. Me rendais-je à présent compte de ma bêtise ?

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Modesty se laissa glisser le long du mur. Ses jambes ne pouvaient plus le soutenir. Il était tellement fatigué, qu’il s’en foutait s’il avait l’air d’un mendiant assis par terre avec le visage bien amoché. D’ailleurs, pas sûr qu’il y ait des mendiants dans l’au-delà. Modesty laissa paraitre un léger sourire. Même dans des moments difficiles il pensait à des trucks inutiles.
En passant sa main dans ses cheveux, il pensa, « c’est tout moi ça ».

Puis prenant une mine sérieuse, « Je m'en souviendrais, tu peux en être sûr. Et merci ». Les mots qu’il n’a pas pu dire à l’inconnu, se suivaient en ce moment dans sa tête. Et il resta là, assis, à réfléchir à cette soirée.

Il s’était créé des problèmes tout seul en faisant des blagues, apparemment pas très appréciées par les autres quatre gars. Il aurait dû prendre sur lui et continuer sa route mais ça avait été plus fort que lui. A cette pensée, il sourit franchement, d’un sourire ensanglanté.
Sa lèvre le faisait souffrir. Elle était bien écorchée, « ça va prendre du temps pour que je récupère tout mon charme ». Comme pour appuyer ses dires, une douleur atroce se fit sentir au niveau de sa poitrine, « merde ! », dit-il en faisant une légère pression avec sa main pour calmer la douleur.

Revenant à ses pensées, il n’avait pas laissé d’autre choix à l’inconnu que de l’aider. Et maintenant il avait une dette envers ce dernier. « Putain dans quoi je me suis embarqué ? »

Modesty était honnête, enfin, il essayé de l’être le plus souvent possible.
« Son aide m’a été précieuse. J’ai fait une promesse, je vais donc la tenir. J’espère juste qu’il n’aura pas besoin de moi pour des trucks bizarres ou impossibles comme voler la lune hahahaha »
Il riait. Il était content que cette nuit se termine enfin et même blessé, il ne perdait pas son sens de l’humour.

« A quoi ça sert de s’apitoyer sur son sort ? On verra bien ce qu’il me demandera. »
En ayant pris la décision que ça servait à rien de trop y réfléchir, Modesty se leva péniblement. Se tient contre le mur un moment pour reprendre son équilibre et habituer, de nouveau, ses jambes à son poids.
Puis il prit la direction de l’hôtel. La nuit était fraîche. Cette brise lui faisait tellement de bien.

Il s’arrêta un instant puis leva son visage au ciel et ferma les yeux pour savourer le vent léger qui soufflait et le caressait le visage.

Après quelques minutes, Modesty ouvra les yeux et regarda la Lune.
Cette Lune, si grande, si majestueuse brillant là-haut toute seule, lui procura un sentiment de nostalgie.
Pourquoi ? Il n’en savait rien. Et ses dires lui revinrent à nouveau. Il revit le visage de l’inconnu, « Il a souri? Je crois avoir vu un sourire se dessiner sur ses lèvres quand il a accepté ma proposition ! ». Se moquait-il juste de lui ou s’était-il fait manipuler ?

« Une dette ! » Il ne savait pas pourquoi mais il regrettait quelque peu sa promesse.