This is not a date but I love you anyway ft. Casper

✦ Casscoin : 526 ✦ Messages : 500 ✦ Date d'inscription : 03/07/2017

This is not a date but I love you anyway

Je suis arrivée la première sur le lieu de notre rendez vous. Je devais tout préparer avant que Casper n’arrive. Mais je ne m’en plains pas ! Au contraire, je suis très contente qu’il ait pu se libérer pour qu’on passe un moment tous les deux, et j’ai insisté pour tout faire seule. J’estime qu’il travaille déjà assez comme ça.

J’ai pris une jolie nappe blanche que j’ai mis sur l’herbe pour qu’on puisse s’y asseoir. Ce n’est certainement pas le meilleur choix étant donné qu’on va manger dessus et qu’il y a de la terre dessous, mais je trouve ça trop joli pour ne pas craquer. Au pire, je nettoierai ça moi-même pour ne pas trop embêter les employés de l’hôtel.

Je regarde le panier de nourriture que j’ai emmené en me demandant si je devrais tout sortir tout de suite ou si je devrais attendre Casper. J’espère que ça va lui plaire. J’ai pris tout l’après-midi avec Azur pour cuisiner tout ça. Ça aurait sûrement pris moitié moins de temps si je l’avais fait sans lui, mais cuisiner à deux c’est cuisiner avec deux fois plus d’amour ! Et puis au moins, courir partout dans la chaleur de la cuisine l’a assez fatigué pour que je sois sûre (ou presque) de passer une soirée tranquille sans me soucier des éventuelles bêtises qu’il pourrait faire.

Je décide finalement de laisser la nourriture dans le panier en attendant Casper. On ne sait jamais, je pourrais risquer de voir mon repas se faire attaquer par les fourmis avant qu’il ne puisse y goûter. En soi, ce ne serait pas si grave que ça, mais je suis plutôt contente du repas que j’ai fait et je serais triste s’il finissait dans l’estomac de petits insectes au lieu du notre.

Assise, seule, je regarde autour de moi. Le soleil est en train de coucher, alors il y a encore un peu de lumière. C’est magnifique, j’espère que Casper arrivera à temps pour le voir.

Justement, le voilà ! Mon visage se fend d’un large sourire alors que je lui fais signe de me rejoindre, et je sens mon coeur se réchauffer alors qu’il me sourit en retour. Je le regarde s’avancer vers moi. Ça se voit qu’il est un leader. Il a beaucoup de prestance, il est presque intimidant, mais il respire la bienveillance et je trouve qu’il a comme une aura apaisante. Je me sens vraiment chanceuse d’avoir un ami comme lui. Ou alors peut-être que je l’idéalise un peu justement parce que c’est mon ami ?

Je me lève et le prend dans mes bras quand il arrive à mon niveau. « Ah tu m’as manqué ! Tu vas bien ? Tu n’as pas trop eu de travail aujourd’hui ? Tu es fatigué ? Tu as faim ? J’ai emmené plein de choses à manger ! »

Elle est charmante, souriante et moi je me contente d’avancer vers elle avec aplomb et tendresse. Certes, j’ai du retard à cause de mon travail, pourtant je sais que même si je me presse elle sera là à m’attendre. Nos moments tous les deux sont si rares ! Et moi je me comporte comme un goujat sans réellement le vouloir, les papiers me prennent vraisemblablement trop la tête.
Mes pupilles la détaille du peu que j’entrevois d’elle à cet instant ; ma petite koko n’a pas changé d’un pouce malgré ma longue absence et cela m’enchante, je la retrouve aussi joyeuse, enchantée que lorsque j’avais filé à l’anglaise. Mauvaise époque… mauvaise attitude…
Mon regard s’attarde vaguement sur le panier de victuailles trônant sur l’herbe dense noyant la terre. Mon sourit se creuse, s’amplifie. Je me masse nerveusement la nuque à mesure que j’avance, tout en prenant soin de dissimuler le modeste cadeau que je cache derrière mon dos. Rien de bien folichon ! Mais ce petit ange qui m’a redonné envie de me confier le mérite plus que quiconque. Ce n’est qu’un modeste bouquet de lys et de rose ; gage d’un amour éternel et d’une tendresse partagé. Pour nouer le dit bouquet, un modeste bracelet en argent orné d’une lune. Elle ne le remarquera sans doute pas tout de suite mais la surprise n’en sera que plus appréciable à mon sens. J’ai à peine le temps de poser un pied non loin d’elle que je suis déjà dans ses bras. A l’aide de mon unique main libre je la serre contre moi dans un soupire de soulagement. Elle a toujours le même parfum.

- Cela fait si longtemps. Pardonne-moi pour cette disparition soudaine mais j’ai tant à faire.

Je me sépare un instant d’elle pour l’observer avec l’œil d’un grand frère bienveillant. Je dépose fugacement un baiser sur le haut de sa tête avant de lui tendre mon présent. Je guette sa réaction avec question, avec aplomb.

- Avant tout de chose… Tiens. C’est pour toi.

J’espère tout du moins qu’elle sera enchanté et bien vite je me mets en quête de cette petite lumière qui s’allume dans son regard lorsque ma kokoro est heureuse. Mes sens guettent un sourire, un soupire de surprise, un air rieur… que sais-je !
Tout ce qu’y vient d’elle me ravie et ce n’est pas pour rien ! C’est ma meilleure amie ce cher ange.

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Il ignore totalement mes questions, mais je ne lui en veux pas. D’ailleurs, je ne lui en veux pour rien du tout, ni ça, ni sa disparition, ni la rareté de ces précieux où on peut se voir, et je ne lui en voudrai jamais. Sa fonction de gérant de l’hôtel l’a toujours entouré de cette aura de mystère si particulière, et je pense que tout le monde est habitué à son imprévisibilité et s’est fait à l’idée qu’il sait beaucoup de choses, peut-être plus que ce qu’on peut imaginer, qu’il ne nous révélera sans doute jamais. C’est comme ça qu’on l’aime notre Casper, et même si je meurs d’envie qu’il réponde un jour à toutes les questions que je me pose, je ne le changerais pour rien au monde.

De toute façon, même si j’avais eu la moindre rancune envers lui, sa petite surprise l’aurait immédiatement fait disparaître. Un hoquet de surprise s’échappe de mes lèvres qui s’étirent en un large sourire me montant jusqu’aux oreilles lorsqu’il sort de derrière son dos un magnifique bouquet de fleurs : « C’est pour moi ? Vraiment ? » Des étoiles dans les yeux, je prends délicatement mon cadeau et sers de nouveau mon ami dans mes bras : « Merci beaucoup ! »

Je me retourne vers la nappe étendue par terre et cherche un endroit où poser mes fleurs, mais je me rends vite compte qu’à par la sur la nappe elle-même, je n’ai pas vraiment beaucoup de choix. Je m’assieds donc par terre et garde mon cadeau près de moi, puis tapote le sol pour dire à Casper de s’asseoir aussi : « Allez, viens manger un peu, j’ai fait tout ça avec amour juste pour toi ! Azur m’a aidée en plus, donc ça te fait une double dose d’amour. »

Toujours hypnotisée par mon joli cadeau, je le regarde et essaie de capter tous les petits détails des fleurs, n’osant pas les toucher de peur de les abîmer. C’est alors que mon regard est attiré par un objet brillant semblant être attaché au bouquet. « Casper, c’est quoi ça ? »

Ses douces attentions, son regard si pétillant me réchauffe le cœur doucement tandis que je l’observe m’inviter à la rejoindre sur la dite nappe. J’observe ce qui pourrait ressembler à un pique-nique en amoureux tant ma chère amie s’est appliqué à tout préparé ; tout semble parfait ! Je ne me fais donc pas prier pour prendre place sur l’herbe verdoyante qui vient rafraîchir mon postérieur plutôt habitué à la dureté du bois de ma chaise de bureau.

Mon regard vagabonde longuement sur le paysage aux teintes chatoyantes qui nous entoure, le soleil nous réchauffe juste comme il faut et le parfum des pâquerettes fait naître en moi un sentiment de paix que je ne peux qu’éprouver à ses côtés et avec Frost également. Une longue inspiration remplit ma poitrine d’un air pure, je me sentirais presque revivre tant tout cela vivifie les tréfonds de mon être.
Tandis que cette renaissance s’installe dans chacun de mes muscles, chacun de mes organes, je me tourne vers mon amie qui semble déconcerté par ce qu’elle vient de découvrir. Un petit sourire mutin étire mes lèvres. Je désigne alors la chaînette avec aplomb pour expliquer la présence de ce bijoux.

« C’est un bracelet. Je me suis dit que mon absence avait été beaucoup trop longue pour que je revienne les mains vides tu sais. »

Sans attendre je me saisis du bracelet et le défait pour le montrer parfaitement à ma compagne avant de lui glisser autour du poignet. Pour finir mon geste je déposais un baiser sur le dos de sa main avant de rire.

« Ne fais donc pas cette tête ! Ce n’est pas grand-chose ! Vraiment. »

Je pèse mes mots avant de m’attaquer aux mets faisant scintiller mes yeux encore et encore. Ils débordent tout juste du panier et je ne peux qu’attraper un sandwich dont l’aspect est plus qu’alléchant. Je ne devine que dans un coup d’œil rapide la suite du repas et cela continue de me faire saliver.

« Eh bien ! Tu t’es vraiment dépassé ! Un vrai délice tout cela… »

J’essuie ma bouche à l’aide d’un revers de main avant d’agiter mes doigts pour en faire tomber graduellement les miettes. Un nouveau sourire égaye mon visage ; je suis heureux, tellement heureux.

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Je lève mon poignet au niveau de mes yeux pour voir mon bracelet de plus près. Il est tellement beau… Je tourne mon bras dans tous les sens pour en voir tous les angles, et ils sont tous magnifiques. Mon admiration doit se voir sur mon visage puisque Casper me le fait remarquer. J’aurais envie de lui dire encore à quel point il me plaît mais je suis tellement heureuse que rien ne sort. Il dit peut-être que ce n’est pas grand-chose, mais tout cadeau qui vient de lui est un trésor pour moi.

Je suis sa main des mains des yeux lorsqu’elle se dirige vers le panier puis amène le sandwich à sa bouche. Il aime ce que j’ai fait ! Avec un petit sourire timide, je lui réponds : « Oh tu sais, ce n’est qu’un sandwich, c’est pas vraiment compliqué à faire... ». Puis, sortant un muffin du panier, j’ajoute : « Ça par contre c’est déjà un peu plus dur, et j’accepterai avec joie tout compliment que ça pourrait t’inspirer ! ». Je déchire un morceau avec mes doigts puis le porte à ma bouche en regardant mon ami, les yeux rieurs.

Ne le quittant pas du regard, je me rapproche de lui et lui attrape le bras : « Bon, maintenant il faut rattraper le temps perdu ! Je suis sûre que tu as des tonnes de choses à me raconter, et je ne demande qu’à écouter tout ça ! »

Je finis avec hâte la bouchée que je viens de croquer pour me tourner vers ma chère Kokoro. Elle rayonne joliment au milieu des paquerettes, cela ne rend la scène que plus charmante ! Mon regard finit par se poser sur la pâtisserie qu’elle extirpe du panier pour me la tendre, je souris et en prends un petit bout pour mieux tester ces nouvelles saveurs qu’elle me propose. Le chocolat, le sucre se mélangent parfaitement ! Tant et si bien que j’ai l’impression de goûter un nuage dont les petites grains de pluie ne sont que des pépites savoureuses. Mes yeux se ferment et j’exprime cette sensation de bien être par un soupire pour finalement me tourner vers ma compagne de pic-nic. Je lui souris tendrement, essuyant ma bouche à l’aide d’une serviette posée non loin là, avant de poursuivre la conversation. Néanmoins, je dois la complimenter avant tout !

« Eh bien bravo ! Tu es devenue une as des fourneaux en mon absence et cela m’enchante ! Vraiment Bravo, c’était somptueux ! »

Je glisse un petit baiser au coin de sa joue avant de m’étirer avec nonchalance, ne sachant pas par quoi commencer. Dois-je lui parler de Frost ? Sans doute. Je me mets alors à me gratter la nuque nerveusement. Comment expliquer ma situation actuelle ? Cela me semble simple mais à la fois si compliqué. Je ne suis pas friant de parler de mes tourments amoureux, pourtant je peux bien faire une exception pour elle, je me dois même de le faire ! Cela la rassurera peut-être de savoir que j’ai trouvé quelqu’un auquel je tiens, quelqu’un que j’observe comme un maniac en secret certes, mais quelqu’un avec qui j’ai envie de construire un petit bout de chemin. Mon cœur s’alourdit un peu plus tandis que je laisse quelques minutes couler sous le soleil délicat de l’été et les papillons voletant non loin de nous.
Je me redresse tout à coup, dans un élan de courage inespéré, et souris timidement. Ma fragilité se fait apparente face à son aspect rayonnant. Inutile de lutter !

« Ma foi j’ai voyagé pendant un petit temps, histoire de voir si on avait besoin de moi ailleurs qu’ici, et ce n’était pas le cas. Mais ce n’est pas le plus intéressant… »

Je me râcle violemment la gorge avant de pivoter vers mon amie. Mes yeux s’assombrissent un peu, mes joues rougissent comme de petites tomates au soleil et mon poul me ferait presque balbutié, enfin ce qu’il reste de mon poul !

« Koko… J’ai… j’ai rencontré quelqu’un. Quelqu'un de vraiment bien et je pense que cela va marcher !»

J’attends sa réaction. Serait-elle si heureuse qu’elle explosera de joie ? M’harcelera-t-elle de question ? Evidemment. Pourquoi je me pose la question voyons !