Sujet: La curiosité d'avoir peur existe - Ft. Opale Dim 17 Juin - 17:21
❝Si l'on cueille les fleurs en riant pour les utiliser avec du vin, ce dernier vous fera rire ; si l'on cueille les fleurs en dansant, le vin vous fera danser.❞ Proverbe Chinois parlant de la Datura Officinal La curiosité d'avoir peur existe.
Datura officinal, c’est là un nom assez doux. Un nom que pourrait porter une jolie fleur, délicate et élégante. Un nom assez trompeur. Stramoine,ici on reconnaît plus facilement ma belle endormeuse. Il était à l’alentour de 17 h. Je trainais comme à mon habitude dans le parc non loin de l’hôtel. Disons, que j’avais commencé une petite culture de plantes illicite. J’aimais bien veiller sur mes affaires, après tout je n’avais rien à faire de mes journées. La mort nous condamnait à l’éternité, et l’éternité n’étant pas bornée et limitée. Elle nous obligeait à subir notre existence ennuyante et sans réel sens… J’en souffrais. J’étais assis sur l’herbe, un verre de vin en main et ma petite plantation à ma droite. Drôle de tableau n’est-ce pas ? Non loin de l’été, le soleil brillait encore de tout son éclat. La chaleur allait presque m’étouffer, mais mon breuvage était là pour me soutenir. Les prostitués de la Rome antique, avaient pour habitude de servir à leurs clients du vin contenant des graines de datura pour voler leurs affaires ensuite. Un petit soupire s’échappa de mes lèvres, j’aurais aimé me faire voler par une d’entre elles... Quel genre de prostituée aurais-je choisie ? À la renaissance, les dévots voyaient en cette plante un aphrodisiaque. Une plante maléfique. Ils n’avaient pas totalement tort, après-tout elle était bien pire que cela. Finissant mon verre, je m’étais lentement allongé sur le dos, laissant mes pupilles s’attacher à mes petites protégées. Elles avaient rapidement poussé, ce qui ne m’étonnait guère. Ses fleurs étaient déjà magnifiques et portaient la couleur de l’innocence. Les trompettes des anges, ce surnom qui décrivait si bien son aspect. Ses pommes épineuses allaient bientôt prendre la relève. J’avais sacrement soif, la sécheresse commençait à gagner mes lèvres. Était-ce là chaleur ? J’étais resté ainsi un bon petit moment, avant de voir une silhouette non loin. Malheureusement, je n’arrivais pas à distinguer son visage. Le soleil, m’éblouissait et ma vue était que trop mauvaise.
Info complémentaire de wiki:
Les premiers symptômes apparaissent très rapidement :
sécheresse de la bouche, diminution des sécrétions troubles visuels, dilatation des pupilles (effet mydriatique de l'atropine) élévation du rythme cardiaque (la tachycardie est souvent égale ou supérieure à 120 battements par minute) faiblesse musculaire pouvant aller jusqu'à une incapacité à se tenir debout Les troubles du comportement, caractérisés par une désorientation spatio-temporelle, apparaissent ensuite et entraînent parfois une hospitalisation.
L'individu est congestionné, sa face et son cou sont rouges, il a une parole incohérente ou peut être trouvé dans un coma profond. Il arrive que l'individu décède avant une prise en charge médicale.
L'individu a des hallucinations visuelles, auditives, il ne reconnaît plus ses proches et semble vouloir attraper des objets imaginaires. Les hallucinations sont décrites par les usagers comme cauchemardesques souvent accompagnées de crises d'angoisse et de la perte des repères spatio-temporels18.
Le retour à la normale demande plusieurs jours. Il s'accompagne en général d'une amnésie totale ou partielle de l'épisode.
Dans tous les cas, les effets du datura ne sont absolument pas comparables aux drogues hallucinogènes classiques comme le LSD ou la psilocybine (champignon), en effet l'état produit par la plante s'apparente à un état de somnambulisme, de rêve éveillé voire de folie, ce qui n'est pas du tout le cas des drogues psychédéliques. Ceci couplé aux difficultés extrêmes de dosage rend l'expérience délirogène hautement dangereuse.
En cas d'empoisonnement au datura, une hospitalisation d'urgence est requise où sera pratiqué un traitement qui est avant tout symptomatique : lavage d'estomac, sédation par injection de benzodiazépines, réhydratation14.
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Sujet: Re: La curiosité d'avoir peur existe - Ft. Opale Mar 19 Juin - 0:07
Le carnet à la main, le regard dans le vide, je déambulais comme en quête de je ne sais quelle inspiration. Ma plume frottait contre mes lèvres entrouvertes, mon regard quant à lui se promenait sur le décor que j’arpentais pour la énième fois. Pourtant, je demeurais toujours aussi surpris et émerveillé par toutes ces fleurs couvrants le parterre et ces arbres dont les branches formaient un squelette complexe. J’eus l’espoir de trouver quelques rimes à l’ombre de l’un deux mais cela tomba rapidement à l’eau et de nouveau mes pas me portaient ailleurs. Je soupire lourdement avant de remarquer une parcelle particulièrement soigner, légèrement à l’abris des regards. Je plisse les yeux, je m’avance d’un air curieux, le crayon toujours entre les dents et le cœur qui tambourine un peu. Il m’était assez rare de devenir si aventureux, mon traintrain j’y tenais et cette paix me permettait de contenir cette rage que je pouvais sentir parfois. Au milieu des plantations il y avait quelqu’un, un jeune homme que j’avais aperçu auparavant dans les couloirs de ce qu’y semblait être ma nouvelle maison. Toujours animé par le même sentiment, voir le besoin d’en savoir plus, je me retrouvais bien vite non loin de cet être qui m’était inconnu. J’esquissais un sourire tout en lui adressant un geste timide. Rapidement je rangeais mes affaires d’écriture dans la large sacoche pendant contre ma cuisse pour mieux m’adresser à lui.
« Bonjour, jolie jardin ! »
Je tournais sur moi-même en inspectant ce qui recouvrait mes bottes déjà bien salies. Je remontais mon regard en direction de mon interlocuteur et réalisais ma bêtise !
« Oh pardon ! Je suis navré ! Je me présente : Opale, je vis ici depuis peu ! A qui ai-je l’honneur ? »
J’effectuais une bref courbette avant de caresser une petite fleur de mes doigts couverts d’encre noir. Ses tâches nombreuses prouvaient à elles seules ma dévotion pour l’écriture et ma passion pour l’art. Des mains jeunes mais abîmées, des mains qui craquaient chaque matin tant j’avais griffonné la vieille, en soit elles représentaient tout pour moi et tout de moi.
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Sujet: Re: La curiosité d'avoir peur existe - Ft. Opale Mar 19 Juin - 12:29
❝Si l'on cueille les fleurs en riant pour les utiliser avec du vin, ce dernier vous fera rire ; si l'on cueille les fleurs en dansant, le vin vous fera danser.❞ Proverbe Chinois parlant de la Datura Officinal La curiosité d'avoir peur existe. Je plissais fortement les yeux, essayant de voir la personne qui venait de m'adresser la parole. Il était bien étrange. La chaleur montait progressivement en moi. Soupirant légèrement mon malaise. Je commençais à me déshabiller avec lenteur, mais mes mains s'étaient soudainement mises à trembler, et mon cœur s'était lancé dans un marathon sans fin. Ma bouche entrouverte, je tentais de respirer de manière régulière mais c'était peine perdue. La gorge sèche, j'avais besoin de m'hydrater. Il s'était mis à se présenter. Je me redressais pour tenter de me concentrer sur sa personne. Son visage me disait quelque chose, mais quoi? « Enchanté, je suis Da Vinci... » Je commençais à perdre la tête. J'étais peut-être dans les vapes, mais je le voyais clairement s'approcher dangereusement de mon or blanc. Je m'étais levé avec précipitation pour l'arrêter, mais mes jambes n'avaient pas eu la force de me soutenir. J'étais retombé à ma place. Je l'observais faire avec impuissance. « Mon ange. » Je n'en pouvais plus de cette chaleur, mais le pire n'était pas ça. Mes magnifiques fleures s'étaient mises à déchirer mes tympans. Elles hurlaient de douleur et leur voix étaient acides et cacophoniques. Opale leur avait fait du mal et elles m'en voulaient. Elles étaient même devenues menaçantes à mes yeux. Pris de panique, j'hurlais à mon tour. Mes tremblements s'étaient accentués. Allais-je mourir ? J'avais extrêmement peur. Pris d'une forte angoisse, j'étais totalement troublé. Ma main au niveau de mon cou, on m'étranglait. Mes mots n’avaient plus de sens, ma raison n’était plus là. J’étais devenu pâle et plein de sueur. Je n’arrivais pas à bouger de ma place. Crispé, j’étais paralysé par ma folie. « Chérie… Pardonne moi. » Des perles humides perlaient sur l’épiderme de mes joues. Je ne contrôlais plus mon être.
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Sujet: Re: La curiosité d'avoir peur existe - Ft. Opale Jeu 21 Juin - 1:11
Un sourire égaya mon visage alors que je m’apprêtais à tendre la main vers le dénommé Da Vinci. Cela ne dura pas bien longtemps lorsque je vis son ardeur de se jeter sur moi pour m’empêcher de toucher les dites plantes. Je ne reculais que légèrement ma main des délicates pétales, fixant le jeune homme d’un air totalement neutre, il semblait si catastrophé, paniqué. C’était indescriptible de douleur mais cela m’inspirait presque. Mon visage toujours stoïque, je le regardais s’effondrer sur le sol, ses jambes semblaient refuser de le supporter désormais ! Je le regardais un instant. Mes yeux fixèrent la pauvre créature qui geignait des paroles incompréhensible en prenant une allure de dément. Je tournais sur moi-même en quête d’un coin d’herbe que je ne ferais nullement « souffrir » avec mes petites fesses dissimulées sous mon pantalon. J’en trouvais un non loin de Da vinci et m’empressais de m’y installer. Tandis que celui-ci semblait agoniser je dégainais carnet et crayon. Certes, je venais tout juste de les ranger mais la scène avait créer ce déclic que j’avais cherché tout l’après-midi. Ma plume demeura un moment en l’air sous les gémissements plaintifs de ma nouvelle rencontre, puis j’avais finalement couché des mots sur le papier.
A l’ombre de cet été cuisant Il cherche parmi rose et orties Ce qui restait de son amant Dont les souvenirs il chérie
Une fois ma transe artistique finit, je referme mon calepin et le dépose dans l’herbe ainsi que mon stylo pour m’approcher du malade. Je le surplombe pour éviter que le soleil ne l’assèche. Je prends son visage dans mes mains avant d’installer sa caboche sur mes genoux. Alors je parle en vérifiant sa température. Je ne sais pas trop ce que je dis…
- Elle va bien… Elle va bien votre amoureuse… Ca va aller. Regardez comme il fait beau !
Je souris à nouveau en m’attardant sur le ciel d’un bleu pure. Mon être respire profondément cette brise qui m’éveille à nouveau.
- Ne sentez vous pas cet air si délicat ? Ha…. Qu’il fait bon d’être libre.
Je poursuis.
- Ne vous en faites pas ! Elle va bien votre chérie. Tout le monde va bien.
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Sujet: Re: La curiosité d'avoir peur existe - Ft. Opale